Cinéma et féminisme
Comment la question féministe travaille-t-elle le cinéma ?
Mardi 20 décembre à 20 heures
Petit Théâtre Mercelis, rue Mercelis 13, 1050 Bruxelles
entrée libre
Soirée inaugurale à l’occasion du programme d’études féministes organisé
dans l’enseignement artistique par Sophia (Réseau fédéral d’études
féministes) et Constant (Association arts et media) avec la participation de La Cambre (Ecole Nationale Supérieure des Arts Visuels) et de l’Ecole de Recherche Graphique (sous réserve).
Deux films
Saute ma ville de Chantal Akerman, 13’ (1968)
Chantal Akerman, avec son premier film, explore une forme d’être-là ,
éparse, où le rapport-au-monde humain, régulé, a été littéralement
explosé. Abolition de soi, explosion de soi.
Maintenant d’Ines Rabadan, 18’ (2002)
Dans un autre genre, une explosion de soi non par l’abolition mais par
l’imagination. Ou comment Else employée dans une usine de poupées brise le
cercle de sa vie.
Deux interventions
Approches féministes du cinéma
par Geneviève Van Cauwenberge, Chargée de cours à l’Ulg
L’exposé retracera l’évolution de la théorie féministe du cinéma aux
Etats-Unis à partir de «Visual Pleasure and Narrative Cinema», le texte
fondateur de Laura Mulvey paru en 1975. Il montrera en quoi les films de
Chantal Akerman, en particulier «Jeanne Dielman», ont nourri la réflexion
féministe Outre-Atlantique dans le domaine du cinéma.
De l’intuition du temps et du sens interne – d’Akerman aux réalisatrices
contemporaines.
par Muriel Andrin, Maître de conférences à l’ULB, l’UIA et la Cinémathèque
Royale
Dès la réalisation de ses courts-métrages et surtout de « Je, tu, il, elle
» et « Jeanne Dielman », Chantal Akerman a repensé l’idée du temps au
cinéma. Cette nouvelle approche atteint à la fois l’environnement
domestique des personnages mais également la représentation des corps et
de leur gestion de l’espace. Si elle a été posée il y a plus de 25 ans, la
question du temps filmique et de son rapport à l’espace et aux corps est
toujours d’actualité et fait l’objet d’un retravail constant par les
réalisatrices contemporaines (Jane Campion, Claire Denis, Naomi Kawase,
etc.). Dans un contexte aux enjeux sociaux, politiques et culturels
extrêmement différents, qu’est-il advenu de cette intuition temporelle ?
Avec le soutien du Collège des Bourgmestre et Echevins à l’initiative de
Sylvie Foucart, Echevine de la Culture, du Patrimoine et de la Petite enfance .
Merci à Need Productions